domenica 2 giugno 2013

Circoncisione non protegge i gay da Hiv

Gay ou pas, la circoncision ne protège pas du VIH : utilisez un préservatif !
Le professeur Didier Raoult, directeur du laboratoire de microbiologie de Marseille, a récemment tenu des propos choquants et irresponsables. Dans un article du site tetu.com datant du 17 février, il est dit que monsieur Raoult souhaite que l'on pose publiquement la question d'une politique de circoncision visant les gays, en France et en Europe, et ce afin de lutter contre le VIH/SIDA. Voici justement une étude toute récente sur le sujet. 

Extrait

Circoncision et infection au VIH parmi les homosexuels de sexe masculins en Grande Bretagne : le facteur du rôle actif.

Présenté par Rita Doerner (Royaume-Uni). 

R. Doerner1, E. McKeown1, S. Nelson2, N. Low3, J. Anderson4, J. Elford1 

1City University, London, United Kingdom, 2Terrence Higgins Trust, Bristol, United Kingdom, 3University of Bern, Bern, Switzerland, 4Homerton Hospital NHS Foundation Trust, London, United Kingdom

Contexte : Les preuves que la circoncision réduirait le risque d’être contaminé par le VIH chez les hommes ayant des rapports homosexuels demeurent faibles et inconsistantes. Certaines études suggèrent néanmoins que lors de rapport homosexuels avec pénétration anale, le partenaire ayant un rôle actif dans la pénétration pourrait encourir un risque plus bas d’être infecté. Cette étude examine le lien entre circoncision et prévalence du VIH parmi les homosexuels britanniques de sexe masculin qui assument exclusivement ou principalement un rôle actif lors des pénétrations anales.

Méthode :
 Plus de 13000 homosexuels de sexe masculin, résidents en Grande Bretagne, ont rempli un questionnaire en ligne, confidentiel et anonyme, en 2007-2008.

Résultats :
 Cette analyse se concentre sur les 5425 hommes ayant déclaré avoir eu un rapport sexuel non protégé au cours des 3 derniers mois. Parmi ces 5425 hommes, 996 (18.4%) étaient circoncis. L’incidence du VIH était de 12.7% parmi les hommes circoncis et de 11.9% parmi les hommes non circoncis (quotient de possibilités ajusté/OR = 1.07, 95% ; intervalle de confiance/CI = 0.87, 1.32, p=0.51).

Parmi ces 5425 hommes, 1696 (31.3%) ont affirmé avoir principalement ou exclusivement un rôle actif lors des pénétration anales ; 317 de ces hommes (18.7%) étaient circoncis. Chez ces 1696 hommes, aucun lien n’a pu être identifié entre circoncision et prévalence du VIH dans l’analyse univariée (OR 1.06, 95% CI 0.62, 1.83, p=0.8). Après avoir procédé à des ajustements sur la base de l’âge, les rapports anaux non-protégés (donnée concordante ou discordante), de l’utilisation de drogues récréatives, du degré d’optimisme personnel face aux traitements VIH et du lieu de résidence, il n'y avait toujours pas de lien entre circoncision et prévalence du VIH dans ce sous-groupe d'hommes. (OR 0.81, 95% CI 0.44, 1.47, p=0.5).

Conclusion :
 Dans ce large échantillon d’homosexuels de sexe masculin en Grande Bretagne, il n’y avait aucun lien d’ensemble entre circoncision et prévalence du VIH. Parmi les hommes ayant principalement ou exclusivement un rôle actif lors des pénétrations anales, nous n’avons pas non plus trouvé de lien entre circoncision et prévalence du VIH lors d’analyses multivariées. Ces données suggèrent que même parmi les hommes homosexuels qui ont un rôle principalement actif lors des pénétrations anales, la circoncision ne réduirait pas le risque de contamination au VIH.

Référence : Doerner R et al. Circumcision and HIV infection among men who have sex with men in Britain: the insertive sex role. Archives of Sexual Behavior, early online edition, DOI 10.1007/s10508-012-0061-1, 2013.